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    Vue du futur palais de justice de Paris  © RPBW

    Si tout va bien, s'il n'y a pas de retard dans les travaux, en juin 2017, il y aura un nouveau gratte-ciel à Paris: un édifice de 160 mètres de haut, 40 étages avec des jardins suspendus … Il s'agit du nouveau Palais de Justice (TGI) de Paris. Un projet au long cours, très controversé et qui a été "baladé" de site en site avant finalement d'atterrir dans le 17ème, aux Batignolles.

    Il sera le premier gratte-ciel à être construit dans la capitale depuis l'érection des tours du front de Seine, terminées en 1990. Le bâtiment sera composé de quatre ensembles de verres superposés offrant au total 120 000 m² et un hectare de jardins suspendus … Batignolles n'est pas loin de Babylone ! Mais contrairement à la merveille de l'Antiquité, le gratte-ciel, fut-il dessiné par l'architecte star Renzo Piano, ne risque pas de se voir classer dans un "Top 7" architectural, car des cubes de verre restent des cubes, peut importe comment ils sont agencés,… cela reste froid et laid. Et, après le jardin enterré de la BNF, on aura les jardins suspendus du TGI, mais là encore: bon courage à ceux qui pourraient vouloir en profiter...

    Au début du siècle précédent, on avait du mal à concevoir quelque chose de laid, il fallait que tout soit orné, travaillé, il suffit de voir la qualité qu'avaient les gares de l'époque (Orsay par exemple, ou même les gares de la Petite Ceinture). Maintenant, les architectes bobos nous pondent des trucs toujours plus moches, excentriques, inesthétiques, qui ne font que dénaturer un peu plus notre belle capitale.

    A Babylone, les jardins suspendus sont devenus l'une des sept merveilles du monde antique parce que leur construction faisait écho à une histoire: Nabuchodonosor voulait que le palais rappelle à son épouse, Amytis de Médie, les montagnes boisées de son pays natal.

    On peut douter qu'à Paris, le colosse des Batignolles dégagera autant de romantisme …

     

    >> Autre site étudié pour le TGI.

     

    >> Les jardins suspendus de Babylone.

     


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  • Cours des artisans au 42 de la rue de la Jonquière_ Paris 17ème (1997)

    Au cœur du 17ème, la rue des Moines débouche dans la rue de la Jonquière, juste à la hauteur d'une pharmacie. L'officine est prise en sandwich entre deux porches donnant accès à de vastes cours intérieures, respectivement au 42 et au 44 de cette rue commerçante.

    Dans les années 90, vivaient ici, au rythme de leurs activités, de nombreux petits ateliers dont les bâtiments occupaient tout cet espace intérieur.

    On trouvait tout d'abord, un fabricant-distributeur de "raccords et coudes" en fonte malléable, la société Lombard. Au fil de son développement, cette entreprise avait accaparé plusieurs locaux de la cour. Puis c'était l'artisan-peintre Noël Priot qui proposait ici ses compétences en peinture et décoration, papiers peints, patines anciennes, revêtement des sols et des murs … Son écriteau mentionnait deux numéros de téléphone: celui du jour et celui pour l'appeler le soir, chez lui, … car l'on n'était pas encore à l'époque du "portable" !

    L'alignement de ces ateliers se terminait par une petite imprimerie dont les rotatives tournaient parfois tard dans la nuit, ce qui avait le don d'excéder les riverains …

    Mais cette époque est  révolue et tout est redevenu terriblement calme dans la cour du 42 rue de la Jonquière. Car, à l'aube des années 2000, il n'a pas fallu beaucoup de temps aux promoteurs pour occuper le terrain … Il ne leur a pas fallu non plus beaucoup d'efforts pour démolir ces frêles ateliers et construire, dans la cour mise à nue, des bâtiments de 4-5 étages qui remplissent et rentabilisent autrement mieux tout cet espace …


    >> Vue actuelle de la Cour des artisans au 42 de la rue de la Jonquière (Google street)

    >> Les artisans de Parisperdu !

     

     


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  •  Tour du Bois le Prêtre _75017 Paris (mars 2010)

    Au 5, boulevard du Bois le Prêtre, dans la partie populaire du 17e, coincé entre le boulevard périphérique et le cimetière des Batignolles, s'élevait il y a encore peu une tour HLM laide et vétuste.

    Le bâtiment date des années 1960, une époque où l'on construisait "à la pelle" ces grands ensembles qui ont aujourd'hui très mal vieilli. Pour vous donner une idée de l'ambiance des lieux, sachez que les habitants du quartier l'appelaient "l'immeuble Alcatraz!". Tout semblait indiquer que tôt ou tard, la tour serait promise à la démolition.

    Eh bien non, car la mairie de Paris a réussi le pari inédit de réhabiliter cette tour en agrandissant les appartements, … et pour un coût deux fois moins élevé que s'il avait fallu démolir pour reconstruire.

    Et aujourd'hui, au 5, boulevard du Bois le Prêtre se dresse un immeuble blanc de 50 m de haut ceint de grands balcons transparents, qui semble avoir été construit hier.

    Les habitants qui ont été associés aux plans, sont restés dans l'immeuble lors des travaux, car ils ont - chacun à leur tour -occupé des appartements relais pendant que les leurs étaient rénovés.

    La tour "relookée" selon ce processus est présentée par les architectes comme une première mondiale. Voilà une opération comme on aimerait en voir beaucoup dans Paris, où trop souvent on assiste à des démolitions d'immeubles réputés plus où moins vétustes avec en corollaire la déportation de leurs habitants … hors de Paris.


    >> Présentation du projet par l'équipe d'architectes 


    >> La tour du 5, boulevard du Bois le Prêtre: AVANT/APRES.


    >> Voir aussi sur Parisperdu: "Démolition des murs ... démolition des vies ..".

     


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  • Rue Ernest Roche, Paris 17ème


    La rue n'est pas très gaie. La voie ferrée de la petite Ceinture la borde sur un côté, et, sur l'autre, des HBM aux soubassements en meulière, se dressent ça et là, laissant, de temps à autre, la place à de petits espaces verts. C'est un environnement qui n'incite guère à la promenade mais il  fait très beau ce jour-là et je descends tranquillement cette rue lorsque mon attention est attirée par des cris d'enfants.

    Au pied des HBM, deux gamins courent dans le jardinet. Ils cherchent à s'attraper mutuellement et leurs jeux finissent le plus souvent en bagarre ... La scène est pleine de vie aussi je reste un certain temps, derrière les grilles du petit jardin, à l'observer.

    Soudain une dame sort de l'immeuble et sur un ton sec leur ordonne de cesser ce jeu et de rester calme. A son allure et à la façon dont elle parle aux garçons, je comprends que ce doit être la gardienne de l'immeuble.

    Les deux gamins s'arrêtent et vont même jusqu'à s'asseoir un instant sur le tabouret que la dame leur a apporté ... puis le plus jeune lance, dans un éclat de rire cette boutade : " Même pas peur " ...

    Et les voilà qui reprennent leurs jeux endiablés ...



    >> Autres gamins de Paris, sur Parisperdu.



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  • Square Jean Leclaire, Paris 17ème

     

     

    "J'aime le Paris dépeuplé des jours d'Août.
    Au matin, s'assoient sur les bancs perlés de rosée, … ces gens … que le seul hasard fait vivre dans les capitales. On les découvre souvent par hasard, ils font leur apparition derrière les frondaisons des impasses et des squares."

     

    Extrait du  "Paris" de Jean Follain.



    >> Le "Paris" de Jean Follain éveille la mémoire, il en perpétue le désir ...

    >> Voir aussi sur Parisperdu: "La traversée de Paris".



     

     

     

     


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