• Soudain je l'ai vue, elle marchait lentement devant moi tout en balançant son drôle de petit sac à main. Sa robe blanche épousait exactement sa taille de guêpe.
    Arrivée au garde-corps, elle posa son petit sac et tout en se penchant, elle chercha longuement du regard ... quelque chose ... ou quelqu'un.

    Puis soudain, elle dit simplement : "Ah, tu es déjà là ?". Son petit ami l'attendait en contrebas de la terrasse du palais des sports de Bercy ...

    A cet instant, j'étais sûr qu'elle avait savamment mis en scène son retard ...
     


    >> Dans la même attitude : Anna Maria, la sœur de Salvador Dali ...

    >> Hommage à ... Janine Niepce.

     

     


    4 commentaires


  • La lourde porte du bâtiment aux vitres fracassées (Voir Billet du 13 mai 2006) s'est ouverte ... et surprise : ils sont encore-là !

    Les wagons frigorifiques n'ont pas bougé des 4 quais de l'ancienne gare de Bercy  ... et pour cause, une partie du raccordement des voies vers la ligne d'Austerlitz a été déposée : nous sommes-là face à des wagons prisonniers dans une gare fantôme !


    2 commentaires

  • Coincée entre la Seine, le débouché de l'autoroute A4 et le Périphérique, cette ancienne gare frigorifique desservait les entrepôts à vin de Bercy.

    Dès 1906, il ya donc cent ans, on jugea nécessaire d'adjoindre à la gare de Bercy Marchandises, située près de la gare de Lyon, une nouvelle gare qui recevrait les vins d'Algérie arrivant de Marseille par wagons-citernes frigorifiques.

    La fermeture des entrepôts de Bercy au début des années 70 entraîne l'arrêt de l'activité de cette gare - unique en France - qui, dès lors, sera laissée à l'abandon.

    En 1997, les bâtiments sont cédés par la SNCF à la ville de Paris. Le site change alors de nom pour devenir la « Halle Rapée Supérieure ». Deux entreprises y sont logées quelque temps et assurent leur trafic par rail grâce au poste d'aiguillage - alors encore opérationnel - et qui les raccorde aussi bien aux lignes de la gare de Lyon qu'à celles de la gare d'Austerlitz. 

    Aujourd'hui, toute activité a cessé sur ce site, ... mais cet autre bâtiment aux vitres fracassées - que l'on peut voir ici adossé au côté droit de l'ancienne gare frigorifique - conserve tout son mystère derrière sa lourde porte fermée ...


    >> La dernière trace du lieu ...

     

     

     


    5 commentaires


  • C'est sans doute Georges Simenon (Maigret s'amuse, 1957) qui a le mieux décrit l'atmosphère de ce lieu :
    "C'était Quai de Bercy ... le banc tournait le dos à la Seine et les Maigret avaient devant eux une étrange ville soigneusement gardée et entourée de grilles, où les maisons n'étaient pas des maisons mais des entrepôts de vin et où les noms sur les panneaux, étaient les noms familiers qu'on voit sur les bouteilles. Il y avait des rues comme dans une vraie ville, des carrefours, des places, des avenues, et, au lieu d'autos, c'étaient des barriques de tout calibre qui les encombraient ... "

    Bercy était autrefois le premier port fluvial de vin en France. Les tonneaux arrivaient de Bordeaux, de la Loire ou de Bourgogne par des péniches à fonds plats qui pouvaient utiliser indifféremment les canaux ou les rivières. Transitant par le port de Bercy, le vin était emmagasiné-là dans des chais, des entrepôts.

    Depuis une dizaine d'années, des travaux importants ont rasé, transformé et réaffecté les anciens entrepôts à vin de Bercy. Seuls quelques uns ont subsistés.
    Les anciens chais de la cour Saint-Émilion ont été rénovés en 1995 et abritent désormais boutiques et restaurants.

    Les architectes ont su toutefois conserver l'esprit du site, et le « très branché » Bercy-Village conserve un charme certain avec sa cour piétonne pavée et éloignée des bruits de la ville.



    >> Bercy, derniers instants (1979/1983) ©Jean-François NOEL

    >Le très tendance Bercy Village.com
     

     


    2 commentaires
  • L'endroit est très retiré : un passage s'ouvre au 30 de l'Avenue et débouche sur la rue des Marguettes, que l'on aperçoit au fond.
    Ce lieu est encore occupé par de petits ateliers d'artisans en proximité immédiate de l'hôpital Trousseau.

    Tout près d'ici habitait, en 1933, Violette Nozière qui défraya la chronique judiciaire dans les années trente ...


    >> Violette Nozière (1916-1966)

    >> Violette Nozière, le film de Claude Chabrol (1978)



     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique