• Parisperdu vous présente tous ses meilleurs vœux pour 2024.

     

    Bonne Année ! 

    Happy New Year !  

    Ein Gutes Neues Jahr ! 

    Migliori Auguri !

    Parisperdu vous présente tous ses meilleurs vœux pour 2024.

     

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  •  Paris vu par... Jean-Daniel Pollet (4/7)

     " Rue Saint-Denis, Paris vu par..." un film de Jean-Daniel Pollet, (1965)

     

    Avec "Rue Saint-Denis" Jean-Daniel Pollet signe sans doute le court-métrage le plus singulier du film "Paris vu par… ". Le seul, en tout cas, à ne proposer aucun plan long de la capitale !

    Alors que la rue parisienne doit être le terrain de jeu privilégié des réalisateurs de La Nouvelle Vague dans "Paris vu par…", Pollet tord les règles de la commande et se claquemure dans un modeste appartement parisien. La rue Saint-Denis ne sera évoquée que par l’intermédiaire d’une prostituée gouailleuse avec sa voix de Titi parisienne (la très drôle Micheline Dax) qu’a fait monter chez lui Léon, un commis de cuisine timide, effacé et qui va préparer à manger à son "invitée", discuter de la pluie et du beau temps avec elle, repoussant ainsi indéfiniment le moment du passage à l’acte.

    Elle a faim. Ils s'installent à table, face à face, ils mangent des spaghettis. Elle veut lire les faits divers : ça tombe bien il a France Soir. Mais il faut bien y aller, il faut aller sur le lit pour coucher. Elle enlève son chemisier. Léon s'installe à son côté sur le lit. Quand c'est le moment : fondu au noir… au spectateur d'imaginer la suite.

    Dans "Rue Saint-Denis" Jean-Daniel Pollet observe tendrement ce duo comique : la « professionnelle » bavarde et le client mutique interprété par Claude Melki, clown triste dont la pantomime mélancolique évoque Buster Keaton. Melki est l'acteur fétiche du cinéaste, qui le dirigera plusieurs fois.
    Jean-Daniel Pollet ne filme peut-être pas Paris et pourtant on sent le monde alentour vibrer dans ce moment suspendu, cet instant partagé entre deux solitudes, réunies par une misère autant affective que sociale.

     

    >> Le film (en 3 parties) :

    Part.1

    Part.2

    Part.3

     

     


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  • Elliott Erwitt, cet immense photographe nous a quitté.

    Birmingham, Angleterre, 1991. (ELLIOTT ERWITT / MAGNUM PHOTOS)

     

    Photographe américain d’origine européenne, Elliott Erwitt est parti -en cette fin du mois de novembre- il avait 95 ans.

    Son affaire, c'est la condition humaine qu'il traite souvent avec cet humour. « Je ne me lève pas le matin en me disant : je décide d'être drôle. Vous n'avez qu'à les regarder. Les choses sont drôles », disait-il.

    Il a su saisir comme peu d'autres des tranches de vie captées sur le vif avec un regard plein de malice et de fantaisie : des moments intimes, des moments de tendresse, des situations cocasses, décalées ou absurdes mais toujours avec un regard plein d'humour et d'humanité.

    Pilier de la prestigieuse agence Magnum où il est entré en 1954 sous la houlette de Robert Capa, Erwitt a l’œil pour repérer le comique de situation, il sait également provoquer la drôlerie. En témoignent ses autoportraits, tous plus désopilants les uns que les autres – avec perruques ou dans des situations loufoques -, confirmant que l’homme a aussi le goût de l’auto-dérision chevillée au corps.

    L’une de ses plus célèbres thématiques est celle consacrée aux chiens où ces derniers sont saisis avec un naturel et une drôlerie inégalée.

    Soit il fait des chiens l’égal des humains – un chien dressé sur ses pattes arrière, soit il cadre à hauteur de canidé, au ras du sol, offrant un point de vue décalé sur l’humanité.

    Pour photographier ces charmantes créatures, Elliott Erwitt a une botte secrète : il aboie, créant un effet de surprise. Souvent, l’animal sursaute et cela lui vaut une bonne photo. Autre ruse : les klaxons, dont il possède plusieurs exemplaires, qui fonctionnent aussi pour attirer l’attention des humains et détendre l’atmosphère, ils sont imparables pour faire dresser les oreilles des cabots. Ces derniers sont à ses yeux des modèles remarquables. "Les chiens sont des personnes incroyables. Ils sont charmants et surtout ils ne réclament pas de tirages", dira-t- il.

    Elliott Erwitt a une autre particularité : il refuse d’expliquer son travail. "Je veux que les gens réagissent émotionnellement à mes photos, pas avec le cerveau", dit-il. Certes, ses photos parlent d'elles-mêmes. Cependant, dans l'album de ce farceur, le flou règne souvent entre instantanés et mises en scène, ainsi certaine photo qu’on jurerait sortie d’une pellicule de Cartier-Bresson ou de Willy Ronis, sont parfois le fruit d’une mise en scène soignée.

     

    >> Elliott Erwitt déjà sur Parisperdu.

    >> Des autoportraits désopilants.

     


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  • Paris vu par… Jean Rouch (3/7)

    "Gare du Nord, Paris vu par…" un film de Jean Rouch, (1965)

     

    "Gare du Nord" est un court-métrage du réalisateur Jean Rouch, une fiction en quatre plans dont deux plan-séquence, d’environ 16 min, faisant partie du film "Paris vu par…" 

    Le film démarre par un panoramique, pris du haut des immeubles, et montrant les habitations alentours. Mais ce qui est très présent c'est le bruit des pelles mécaniques, des grues, des marteaux-piqueurs qui sature la bande son : Paris en 1964 est en pleine construction.

    C'est le matin, à l'heure du petit déjeuner d'Odile (Nadine Ballot) et de Jean-Pierre (Barbet Schroeder) : un jeune couple qui vit modestement dans le quartier de la Gare du Nord (Paris 10e).

    En plan séquence, dans la minuscule cuisine du 7ème étage, le couple s'assoit à la table, elle a préparé un œuf qu'il trouve trop cuit, il peste, elle lui reproche de faire des mouillettes comme un gamin. Mais surtout, Odile reproche à Jean-Pierre ce brouhaha, ce bruit intense et incessant dont elle n'en peut plus. Elle craint aussi que l'immeuble en construction cache la vue : la Tour Eiffel à gauche, le Sacré Cœur à droite. La dispute commence, les reproches sont lancés, les insultes fusent.

    Odile furieuse quitte alors l'appartement et descend par l'ascenseur. Là commence le deuxième plan séquence qui va se poursuivre jusque dans la rue de Maubeuge, près de la Gare du Nord où elle rencontre par hasard un inconnu (Gilles Quéant) qui abandonne sa voiture et la suit. Il lui propose une autre vie, de tout quitter, de partir vers une vie meilleure, ce dont elle rêve.
    Un dernier plan-court montre cet homme : il a sauté du pont et s'est écrasé sur les rails, et le film se termine sur Odile qui hurle de terreur et dont les cris se mêlent au vacarme des locomotives.

     

    >> Voir le film.


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  •  "Montparnasse et Levallois, Paris vu par..."  un film de Jean-Luc Godard, (1965)

     

    Monika est amoureuse de deux garçons en même temps, l'un est sculpteur sur métaux à Montparnasse (Paris 14e), l'autre est carrossier à Levallois-Perret (92).

    Elle envoie à chacun de ses deux amants un pneumatique pour leur donner rendez-vous, l'un Gare du Nord, et l'autre deux heures après, Porte d'Italie.
     
    Elle met les pneumatiques à la Poste mais juste après les avoir mis, elle s'aperçoit qu'elle s'est trompé d'enveloppe : à qui était destinée la lettre d'amour, et qui doit recevoir la lettre de rupture ? La lettre où il y a marqué "Paul mon chéri" n’est-elle pas dans l'enveloppe de Pierre et réciproquement !

    Alors, complétement affolée, elle courre chez le premier garçon, le pneumatique n'est pas encore arrivé. Monika lui dit : « Écoute mon chéri, tu vas recevoir un pneumatique, ne crois pas ce qu'il y a dedans ». Mais il lui demande des explications, elle est forcée de tout lui dire, finalement il la met à la porte quand il apprend qu'elle sort aussi avec un autre.

    Alors Monika se dit, j'en ai perdu un, je pourrais toujours garder l'autre. Elle traverse tout Paris et courre cette fois-ci chez le deuxième garçon, mais le pneumatique est déjà là !
    Le garçon n'a pas du tout l'air fâché, au contraire, alors Monika lui dit, « T'es gentil toi, tu me pardonnes ». Mais comme elle est quand même très étonnée de son attitude, elle lui raconte toute l'histoire. Alors brusquement le deuxième garçon la met aussi à la porte en lui montrant le pneumatique.
    La fille découvre alors, qu'elle ne s'était pas du tout trompé d'enveloppe.

     

    Ce film reprend l'histoire que raconte Jean-Paul Belmondo à Anna Karina dans le film de Godard « Une femme est une femme ».


    >> Voir le film (en 4 parties) :

    Part.1/4  : 4:01

    Part.2/4  : 3:23

    Part.3/4  : 3:46

    Part.4/4  : 3:46

     


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