• ça c'est Paris...

     

    Où croyez vous être : dans les townships de Johannesburg, dans les slums de Dehli ou les favélas de Sao Paulo… ?
    Non vous êtes à Paris, dans le 9e arrondissement… Le mouvement social des éboueurs a causé le chaos dans certaines rues de la capitale.

    Nettoyer la ville pour mieux l’embellir mais aussi l'assainir pour écarter les risques sanitaires sont des objectifs que Paris ne prend plus en priorité. Ça c'est Paris…

     


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  • Bravo et merci Pierrot !

    Pierre Perret en vélib' nous montre le Paris saccagé (voir le clip vidéo)

     
    « Dans Paris, Paris dégoûtant, seuls les rats sont contents, Ils savent qu'ici les végans pas idiots, Les nourrissent qu'avec du bio » voilà les paroles qui ouvrent "Paris saccagé", la nouvelle chanson caustique sur la saleté à Paris que Pierre Perret a postée il y a peu de temps sur YouTube.

    Le titre donne le ton. Tout sourire, juché sur son vélo, le chanteur de 88 ans pousse un savoureux coup de gueule. Saleté, travaux dénaturant le paysage, drogue, ... tout y passe.

    Pierre Perret, en verve poursuit sa chanson à charge : « Les déjections qui fleurissent les trottoirs décorent ce grand dépotoir », « Dans Paris, hiver comme été, on touche pas à la saleté. Les plots de béton sont d''authentiques œuvres d'art et dans les squares où plus un enfant joue, y'a des seringues et plus de nounous ».

    Sans la citer directement, Pierre Perret, persifleur, vise la politique de la maire de Paris, Anne Hidalgo : « Pauvre Paris devenu si cra-cra, On sait bien qui t'a fait ça, C'est les crânes de piaf dégourdis, Qui bouffent des graines à la mairie », « Pauvre Paris, Paris enlaidi, dans quel état ils t'ont mis ils avaient promis le Nirvana et c'est la bérézina ». « Pauvre Paris, Paris enlaidi, toi qui fus le paradis, te voilà fringuée Waterloo, par nos gentils écolos ».

    Bravo et merci Pierrot de si bien traduire poétiquement tout ce que pense beaucoup de parisiens, de français et aussi les visiteurs venus de tout horizon.
    Dommage que la mairie de Paris souffre de surdité.

     

    >> "Paris c'est moche et ça sent mauvais !"

    >> Sur Twitter : #saccageparis

     

     


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  • Angle de la rue de Bagnolet et de la rue Ligner, Paris 20ᵉ

     

    On a souvent déploré ici l'enlaidissement de la capitale, certains ont même lancé le mot-clé  #saccageparis . Ceux qui disent "PARIS c'est moche" peuvent maintenant ajouter "et ça sent mauvais".
    Car désormais à Paris, les poubelles s'accumulent dans certains arrondissements, suite aux cumul des jours de grève des éboueurs contre la réforme des retraites.

    Des terrasses de brasseries ou de cafés se retrouvent avec de poubelles non collectées, entassées sur leur trottoir sur une dizaine de mètres.

    De même, des dizaines de sacs poubelle remplis sont entassés en pleine rue, sur les avenues, les Grands Boulevards, à quelques mètres de sites touristiques, tout cela renvoie une image de Paris catastrophique.

    Aujourd'hui la grève des éboueurs qui transforme la capitale en décharge n'est qu'une étape supplémentaire de l'enlaidissement et de la saleté de Paris qui est allé crescendo depuis l'élection d'Anne Hidalgo. Et c'est dans ce cloaque que l'on va recevoir les J.O !

     

    >> L'enlaidissement de la ville, déjà sur Parisperdu.

    >> Paris est une Zad.

    >> La prolifération des rats à Paris.

     

     

     

     


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  • Belotte à Belleville et Manille à Marseille !

    "Partie de cartes en plein air, rue Botzaris", Paris 1952 ©Willy Ronis

    Extrait du film "Marius" de Marcel Pagnol- Séquence de la "Partie de cartes"-1931

     


    Ronis connaissait-il les œuvres où Cézanne met en scène quatre, puis trois et finalement seulement deux joueurs de cartes sur sa dernière toile ?
    Oui vraisemblablement car Ronis avait au moins connaissance de certaines reproductions de ces toiles. Pour autant, avait-il en mémoire les tableaux de Cézanne au moment d'appuyer sur le déclic ? Là, cela est moins sûr…

    Ce qui est sûr par contre c'est qu'il a souvent cherché à photographier des joueurs de cartes car ils entrent pleinement dans les scènes populaires qu'il affectionne tant.

    Dans sa moisson de photos récoltées dans les quartiers populaires, j'ai identifié cinq photos de Ronis montrant des joueurs de cartes :
    - "Café, rue des Cascades, Ménilmontant" - Paris, 1948
    - "Café, place d'Aligre", Paris, 1952  
    - "Partie de cartes en plein air, rue Botzaris", Paris 1952
    - "La belote", Paris, 1954
    - "La partie de Tarot, Joinville le Pont ", 1991.

    A Marseille, il est neuf heures du soir. Dans un petit café, Escartefigue, Panisse, César et M. Brun sont assis autour d'une table. Ils jouent à la manille.
    Escartefigue regarde son jeu intensément, et, perplexe, se gratte la tête. Tous attendent sa décision. Panisse précise alors : "C'est ce coup-ci que la partie se gagne ou se perd".
    Escartefigue renchéri : "C'est pour ça que je me demande si Panisse coupe à cœur ? Moi, je connais très bien le jeu de manille, et je n'hésiterais pas une seconde si j'avais la certitude que Panisse coupe à cœur".
    Panisse : "Eh bien ! Réfléchis en silence... Et ils se font encore des signes ! Monsieur Brun, surveillez Escartefigue, moi, je surveille César."
    César : "Tu me surveilles moi, comme un tricheur. Je ne dis pas que je vais pleurer, non, mais moralement, tu me fends le cœur". Et s'adressant à Escartefigue : "Alors, à moi, il me fend le cœur. Et à toi, il ne te fait rien ?
    Escartefigue pousse un cri de triomphe. Il vient enfin de comprendre, et il jette une carte sur le tapis. Panisse le regarde, regarde César, puis se lève brusquement, plein de fureur. "Est-ce que tu me prends pour un imbécile ? Tu as dit :  Il me fend le cœur pour faire comprendre que je coupe à cœur. Et alors, il joue cœur, parbleu" !

     

    >> Les joueurs de cartes, tableaux de Paul Cézanne.

     

     

     

     


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  • Le Vaudésir, 41 Rue Dareau, 75014 Paris

     

    C'est un fait les bistrots parisiens se meurent. Car ici, je parle des vrais bistrots, des troquets, des rades… évidemment pas des Starbucks ou autres "néo-cafétérias" tenues par des esclaves qui rêvent de l'American way of life.

    Toutefois certains résistent… surtout dans le nord de Paris, mais pas seulement.
    Récemment, j'en ai découvert un dans le 13e arrondissement, qui a enchanté l'une de mes journées. Malheureusement, je ne pourrai vous en donner l'adresse car ce jour-là j'errai dans Paris sans prêter attention aux noms des rues.

    Hors du périph' la Seine-Saint-Denis est, pour les troquets, un haut lieu de la Résistance comme l'était le plateau des Glières, en 1944.
    Là-bas, il y a encore une foule de bistrots dans lesquels on peut rencontrer des "aristocrates des biberons", comme disait Huysmans. Et les paroles de ces Hercules de la bouteille pourraient figurer dans un film d'Audiard ou dans un bouquin de René Fallet. Ces gens de tous les peuples, de toutes les couleurs et de toutes les religions se foutent bien de tout ce qu'on dit sur eux et sur leur identité. Ils fraternisent jusqu'à ce que la bière ou le vin les fasse dérailler. Les patrons et les patronnes, parfois bourrus, y sont beaucoup plus attachants, que les belles filles et les beaux garçons des bars "branchés", qui viennent vous demander toutes les trente secondes si tout va bien.
    Dans les bistrots, on sait vivre ; on ne sait que s'ennuyer dans les cafés !

     

    >> Les bistrots sur Parisperdu.

     

     

     


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